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Grâce aux réseaux sociaux, il retrouve sa famille !

dessin ethiopie

@canva

Il y a quelques années, Yared, qui vivait à Montpellier, a réussi à retrouver sa famille grâce à un dessin réalisé par Sophie, trouvée par le biais des réseaux sociaux. Découvrez cette histoire incroyable !

Il retrouve sa famille grâce à un dessin !

À l’âge de six ans, Yared a été adopté par une famille française. Dès ses 19 ans, il décide de se lancer dans des recherches pour retrouver ses racines éthiopiennes. Grâce à sa mémoire incroyable, il arrive à se souvenir de la disposition précise des lieux où sa famille vivait : les maisons, la mosquée, le moulin à farine, le marché, la vallée et bien d’autres détails

En 2016, alors qu’il était en pleine recherche, l’un de ses amis a une idée : il souhaite demander de l’aide sur les réseaux sociaux. Après la publication, il reçoit alors plusieurs messages, dont l’un était de Sophie Subirats, montpelliéraine. Après plusieurs échanges, Sophie, professeur de dessin à l’association Le Crès arts et culture (Montpellier), décide avec Yared, de dessiner le village et ses souvenirs.

dessin ethiopie
@midilibre

Progressivement, Sophie Subirats ajuste le dessin du village en fonction des informations fournies par Yared. Ensemble, ils arrivent à créer une sorte de portrait-robot de la région. Pour rappel, les souvenirs de Yared remontent à l’âge de six ans, mais malgré tout, il se montre confiant. Il poursuit ses recherches, et utilise même Google Earth pour comparer les paysages avec ceux du dessin.

Après avoir identifié trois paysages correspondant potentiellement, le jeune homme décide de se rendre en Éthiopie pour poursuivre ses recherches, en 2017.

Avec persévérance et détermination, Yared montre à chaque fois le dessin, prenant ainsi sa vie en main. Il rencontre rapidement des personnes qui reconnaissent les lieux, Korem, situé au nord de l’Éthiopie, dans la région de Tigray. Ni une, ni deux, Yared s’y rend. Rempli d’émotion, il retrouve rapidement sa famille : sa mère, son frère et ses sœurs. Malgré quelques difficultés avec sa maman qui l’avait abandonné à son plus jeune âge, il a choisi de les dissimuler pour ne pas assombrir le bonheur de retrouver ses proches. Yared a d’ailleurs pu découvrir avec joie qu’il était tonton !

Aujourd’hui, Yared vit en Australie et semble plus heureux que jamais.

dessin ethiopie
@canva

Notre rencontre avec Sophie

Récemment, nous avons pu discuter avec Sophie, qui a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.

Lorsque vous êtes entré en contact avec Yared, pensiez-vous que ce projet était réalisable ou avez-vous eu des doutes ?

Sophie : « Lorsque j’ai pris connaissance de la demande de Yared, j’ai cru que cela était peine perdue. Il est déjà difficile de mettre en forme ce que l’on a dans sa propre tête, alors les souvenirs d’un enfant de 6 ans ! Mais sa demande m’a intriguée et j’ai décidé de le rencontrer. Lors de notre premier rendez-vous, son histoire m’a vraiment émue. J’ai été touchée par les valeurs de ce jeune homme, j’ai vu qu’il avait un bon coeur, il donnait de son temps dans des associations pour les adolescents, en parallèle de ses études. Malgré les difficultés de sa vie, il avait la volonté de réaliser son rêve, de retrouver sa famille, ses racines. Je me suis dit que je devais essayer, et qu’ensemble, on pouvait y arriver.« 

Êtes-vous toujours en contact aujourd’hui ? 

Sophie : « Malheureusement aujourd’hui, je n’ai plus de contact avec lui. Il est parti vivre et travailler en Australie. Je pense qu’il a voulu mettre de la distance avec sa famille adoptive, avec qui ça s’est mal passé à la fin (il souhaitait un soutien de leur part pour retrouver sa famille, car ils le lui avaient promis, et ils ne l’ont jamais fait). Mais je sais qu’il a gardé contact avec ses frères et sœurs éthiopien.n.es. »

Que faites-vous maintenant, toujours prof de dessin ? 

Sophie : « Depuis, j’ai passé mon concours pour être professeur d’arts plastiques en collège. J’aime transmettre ma passion et être au quotidien avec les adolescents. »

Seriez-vous prête à relever un nouveau défi de ce type ?

Sophie : À vrai dire, oui, je suis tout à fait partante pour relever d’autres défis ! Cela m’a procuré tellement d’émotions et remplie de joie ! J’avais pensé demander d’autres témoignages, des portraits robots à réaliser pour retrouver la trace de quelqu’un par exemple ou d’autres souvenirs d’enfance, qui sait ?

Si vous souhaitez découvrir les productions de Sophie Sabirats et lui donner de la force, rejoignez son compte Instagram : thera.painting

En tout cas, bravo à Sophie qui a permis à une famille de se retrouver ! Comme quoi, tout est possible !

Source : midi-libre & linfopositive